À l’espace permanent d’insertion, on a dansé, on a fait de la musique et puis on a parlé aussi. Quand Olivier nous a détaillé tous les ateliers auxquels ils participaient, on s’est demandé en quoi consistait celui intitulé « estime de soi ». Stéphanie nous a répondu: « C’est un atelier encadré par une psycho-sociologue, on répond à des QCM, ça permet de faire le point sur la vision qu’on a de soi-même et son rapport aux autres, on apprend à se dire qu’on n’est pas des ratés, vous savez, quand on est au RSA, on se dit qu’on est une charge pour la société, comme on ne travaille pas, on est isolé,ça va vite de rester cloîtré et de se dénigrer, venir ici c’est aussi avoir une raison pour se lever tous les matins. » On demande à Stéphanie si elle habite à Sartrouville, elle nous répond qu’elle y est née, qu’elle y a grandi, qu’elle est partie quelques années puis revenue. On entame un portrait chinois: Et si Sartrouville était un prénom? Michaela nous répond-t-elle, le prénom de sa petite dernière. Et une chanson? Le mal aimé s’exclame-t-elle: « parce que les gens me connaissent tel que je veux me montrer…à Sartrouville tout est dans le paraître, on pourrait croire que tout va bien mais en fait non! » François-Nicolas rit et déclare que Stéphanie lui a fait découvrir Claude François sous un autre jour, pour lui Sartrouville s’appellerait Jean-Karim. Stéphane, lui, associerait sa ville à une comptine pour enfants, car c’est ici qu’il a grandit: « Sartrouville ce n’est pas vraiment une ville, c’est ma ville! »