Dernier après midi de Veillée Permanente. Première série. On prépare la suite. La suite, c’est les Chantiers Nomades. On termine nos petits livres. Plus compliqués à imprimer qu’on ne pensait. Ce sera prêt pour le mois de décembre. On a vu une dame ce matin qui nous a dit: vous ne m’oublierez pas, n’est ce pas? -je veux mes petits livres. Elle est venue à la veillée du mois d’octobre. Elle nous a fait rentrer chez elle. Ma cour est enclavée nous dit elle et vous comprenez, regardez, tous ces arbres sur le chemin le long de ma maison (c’est Loos en Gohelle de côté là). Toutes ces plantes qui envahissent mon jardin. Ces arbres qui couvrent ma cour. Et ce lierre sur mon toit. Il faudrait élaguer. Ils sont venus il y a quelques années et depuis plus rien. Elle dit: novembre c’est le moment d’élaguer. J’ai une belle petite maison des mines dit-elle, j’aimerais beaucoup y être bien. Elle dit, je sais bien , vous n’y êtes pour rien mais si vous pouviez en parler, vous connaissez beaucoup de gens. Ensuite nous sommes allés un peu plus loin. On nous a demandé à quoi correspondaient tous ces travaux sur le site du 11/19. Nous avons dit qu’il y aurait bientôt une belle place avec des pavés, des petits ruisseaux, des plantes. L’information n’est pas passée auprès des habitants sur ce qui se fait dans leur quartier. Martine du côté de la Place Lorraine a été prise à partie par des gens qui lui ont fait part de leur inquiétude, parce que chaque fois qu’ il y a des travaux près de chez eux, on leur prend un bout de jardin sans les prévenir. Sous prétexte que… tout le monde a des grands jardins. Sous prétexte que dans le temps les mines faisaient bien ce qu’elles voulaient. On a évolué depuis le temps dit cette dame, on a changé d’époque. On devrait se parler. Croyez pas? Nous sommes des veilleurs, médiateurs, passeurs et tout.