Il est 20:50, la nuit tombe sur les quartiers des Hauts de Rouen. On est réuni dans la salle à manger des danseuses (Camille, Dorothée, Sarah). Ça s’échauffe au sol, le départ est prévu pour 21:00. On monte dans les 2 voitures. On suit Jérémie qui a repéré des lieux. On s’arrête dans un parking, on laisse les phares allumés pour la lumière. Jérémie ajuste le cadre, Dorothée se lance, c’est beau une ville dansée la nuit.
On retourne dans les voitures. On se pose devant une église. Hassan et Mourad se placent sous les douches de lumière. Leurs claquements de mains sur les corps résonnent sur les murs des immeubles. Des jeunes les interpellent, Hassan va leur parler, la discussion est tranquille.
On reprend la voiture. On s’arrête prêt d’arrêts de bus devant une façade orange. Jérémie place la caméra, précise le plan, c’est très beau. Dorothée, Sarah, Camille, Hassan et Mourad se sont assis sur un banc, ils démarrent une improvisation dansée. Des adolescents du quartier, intrigués, s’approchent. On leur explique la démarche des veillées. Ils apprécient qu’on parle d’eux, de leur coin. Marcel appelé par ses copains « Marsu » (abrégé du Marsupilami) nous dit qu’il sait monter sur le lampadaire. On lui propose de nous le montrer. Il s’exécute. Il est filmé et fier et nous aussi. On a partagé un court et beau moment. On part à la Grand’Mare. Des immeubles gris métal sont éclairés par des néons jaunes et bleu. On se croirait dans un film de science fiction…