Me et Mr SITA –discussion après veillée

Nous avons parlé de la passion de Mr Sita « prendre des photos des monuments religieux, à cause de la pierre, parce que la pierre raconte l’histoire, comment les hommes ont-ils pu construire ces monuments, leur force de travail. C’est passionnant de chercher à connaître le comment… »
Nous avons parlé des terrils, de cette richesse qu’a donnée l’accumulation de la poussière et tout ce qui pousse sur les terrils, des plantes incroyables et les pommiers.  Les mineurs mangeaient des pommes et jetaient les trognons. Avec le charbon et les scories, les trognons de pommes étaient remontés au jour et c’est comme ça que les premiers pommiers sont arrivés sur les terrils !
Nous avons parlé de la veillée :
Monsieur Sita nous a dit : « Pour moi c’était très intéressant, dans le sens où ça a permis de réunir pas mal de monde, j’étais étonné qu’il y ait autant de monde. Au niveau du contenu,  j’ai regretté que ce soit trop court. Je m’attendais à plus. C’était concentré sur le quartier, je m’attendais à avoir plusieurs chapitres. En parlant des habitants vous auriez pu développer plus la famille, la vie en profondeur, par exemple à l’époque des mineurs, détailler le sujet sur 2 ou 3 générations.
Je suis arrivé en France j’avais 22 ans, mais je vis depuis 10 ans dans le nord. Le raisonnement, la constitution de la famille, comment les gens se débrouillent pour vivre, je trouve des ressemblances avec l’Afrique. J’ai peut-être trop focalisé là dessus. L’idée est là il faut continuer. »
« Je connaissais Culture Commune parce que je travaillais dans l’informatique et je livrais à l’ECM tout ce qui est consommable. Je n’ai jamais eu la curiosité de  m’informer de ce qui se passait là à culture commune. Maintenant je sais pour les activités, les spectacles. »
« Quand je suis sorti j’ai pris une affiche de « ELF la pompe Afrique » je ne pouvais pas m’imaginer qu’on pouvait faire un spectacle là-dessus, ça m’a touché, je viens du Congo Brazzaville, j’ai vécu avec ma femme les événements et cette affiche me rappelle tout ça. »
« C’est très important ce que vous faites, ça eu un impact, c’est du boulot, répéter tourner et retourner dans les rues pour informer les gens, ça a eu de l’impact. En fait il faut bouster les gens. »
« Ce serait bien de réunir tous les gens autour d’une table, je parle de ça parce que je pense à la mixité de population dans le quartier, des cultures différentes et enrichissantes, pour mieux se connaître, pour apprendre, ça pourrait  se faire  sur la Place Lorraine, sur l’herbe ! »
« Comme un « atelier de paroles », que les gens parlent de leur vie, de là d’où ils viennent, de leur culture. »
« J’ai vraiment apprécié la rencontre avant le spectacle, tu croises les gens que tu connais, tu vois le spectacle et après tu revois les gens pour donner tes impressions. C’est important, tu ne viens pas pour consommer et repartir tout de suite. Cet échange là est rare et précieux, c’est la convivialité. »
« J’ai vraiment discuté avec les gens du quartier. »
Madame Sita nous a dit : « J’ai trouvé ça génial, la projection ça m’a fait … ça nous montrait nous, qui on était dans le quartier. »
« On a vu monsieur tout le monde madame tout le monde, on a vu les enfants. C’était pour moi la vision réelle du Pas de Calais, j’ai vu mon quartier, les gens que je fréquentais, le naturel des gens tel qu’ils sont, tel qu’on peut les voir, on leur a pas fait prendre des attitudes qui n’étaient pas eux. Là c’était du concret du réel du spontané du naturel, les gens parlaient comme ils avaient envie de parler. »

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