les hussards noirs

Les hussards noirs… c’était le surnom des instituteurs au début du XXème siècle.Ce matin, on a rendez-vous au Rallye. Le Rallye c’est le bar du quartier des Sapins. On se pose au comptoir, « Martial va avoir un peu de retard » prévient le patron. On prend un café. Martial arrive chapeau sur la tête et bretelles aux épaules. Il s’excuse d’être en retard « il y a eu une expulsion dans un immeuble, j’y suis allé, c’était pas marrant… », sur son écharpe, il y a un autocollant de droit au logement. « On sera mieux sur la terrasse », on est d’accord. Du comptoir à la table de la terrasse, la distance est courte mais Martial connait du monde, il s’arrête à chaque mètre, on l’interpelle, on lui dit bonjour, on l’appelle « Monsieur le Maire des Hauts de Rouen ». La caméra installée, pas besoin de mise en route, Martial, le sourire aux lèvres, commence son historique personnel dans le quartier. Il fait parti du conseil de quartier mais pas seulement. Hussard noir à la retraite, il a du bagout, des envies pour son quartier « Les Sapins ». « On ne me verra pas regarder Derrick, l’après-midi ».

Cet après-midi, Olivier Geng nous rejoint à la salle Louis Jouvet. On s’installe. Il y a de l’engouement, de la vivacité dans sa voix. Il est retraité… de l’éducation nationale. Il est arrivé à la Grand’Mare en 76 et se bat depuis toujours pour son quartier, même si le coin est vu d’un mauvais œil par les alentours, il en est fier, la liste des raisons est longue entre les forêts toute proche, le centre de Rouen juste à côté… Il fait également parti du conseil de son quartier. Il nous explique ses différents combats, l’évolution du quartier sans misérabilisme, sans oeillères non plus. Il nous raconte ses soirées passées en tant que bénévole à la croix rouge… Un soir, il est rejoint par deux nouveaux bénévoles… ce sont deux de ces anciens élèves et ça… « ça fait plaisir ».

Chez ces deux personnes, il n’y a pas l’envie du « regardez moi » mais de l’action, de la réflexion.

“Nous on n’veut pas être des gagnants. Mais on acceptera jamais d’être des perdants” (B.C) Voilà une phrase qui convient bien aux hussards noirs rencontrés aujourd’hui !

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