Un petit coin de paradis

Tôt ce matin, on part en porte à porte à Hermin. Avec Mikaël et Hélène, on part à la découverte de la rue basse d’Hermin. Pour Mikaël c’est un retour aux sources, puisqu’il y a passé toutes ses vacances pendant son enfance et son adolescence. Alors, le trajet est ponctué d’anecdotes sur le village et ses recoins. Le début est laborieux, on découvre des maisons splendides, des coins de rêves, un chalet posé au milieu d’un jardin incroyable, des réserves de bois gigantesques, mais peu d’habitants. Au coin d’une des dernières rues quand même une dame nous ouvre la porte, elle ne souhaite pas être filmée, mais elle se livre, quelques mots, une douleur vive, il faut sourire, rebondir, lui laisser le temps de raconter, sans faire remonter trop de choses difficiles au yeux. Alors, on parle de la piscine, des enfants, du collège, des études reprises, et on repart, la laissant avec nos sourires. On arrive au bout d’Hermin côté bois, on traverse, glisse, mais on reste droit. Discussions sur les glissements justement, les glissements de discussion, comment recevoir tout ce que l’on nous raconte ? Plus loin, là haut, tout en haut d’Hermin, on arrive chez la famille Nouhaud. Ils nous accueillent à bras ouverts, on rencontre les trois soeurs (pas celle de Tchekhov) , et le frère qui se prête avec plaisir au jeu du portrait chinois. On repart le sourire aux lèvres, et on frappe chez Mr Raymond Hervet qui en nous voyant à 3 devant la porte fait un mouvement pour refermer la porte, et la rouvre en grand avec un grand sourire. Il se lance dans le portrait chinois, et en le terminant nous dit : Ah, la j’ai fait une grave erreur. J’aurais du vous emmener de suite à la cascade derrière la maison ! Alors, on est parti faire la citation dans son jardin. Pour y accéder, on traverse la maison qui embaume les échalotes et le vin blanc chaud, c’est moule frites pour lui …. Au milieu du jardin se trouve une arche fleurie, et un petit ruisseau, il a construit lui même une cascade. La cascade part de ce bassin et dégringole sur tout le jardin jusqu’à un superbe étang ou nage des carpes koïs énormes. Il a choisi comme citation « L’habitude du désespoir est pire que le désespoir », et comme on ne sait pas quel plan choisir pour la filmer parce que c’est si beau qu’on ne pouvait renoncer à aucune vue, alors, il la refait deux fois, et l’interprète de deux façons différentes. Il a tout fait chez lui, de la véranda, au toit, quand on lui parle du blog de la compagnie, il nous dit que lui aussi à fait un blog. Quand il a refait la maison de ses enfants, du sol au grenier il tenait un blog avec des photos et des conseils de rénovations. Il ira voir le notre, vite, vite parce que demain, il part en Corse …  On sort presque à contre coeur, parce qu’on doit rejoindre nos camarades qui nous attendent sous la pluie.

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