Labeur laboure

Jus d’orange dans la vieille ferme artésienne
vis à grain sous la grange et gravier noir sur la cour d’avant
Les près gras autour du corps
100 000 heures fortes dans les bras
après ses champs refait son toit

les yeux les bras de tâche en tâche
dans la lumière d’août, de mai, de mars
ça eut payé, ça ne paie plus
au soir le dos, la nuque ne peuvent plus

pourtant l’eau vive que l’on voit,
rentrant des champs poussière aux bras
la rivièrette toute la vie, celle que l’on suit depuis petite
les veaux en buvant qui vacillent
les saules et les blés et les grives
et l’habitude et ses plaisirs
la fatigue comme un habit,
l’impossible temps de l’ennui
ça aide à bosser jour et nuit.

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