L’énergie qui décoiffe

Toute petite, elle jouait dans les bennes à blé, faisait du rodéo sur les vaches, construisait des cabanes. Son apprentissage à la ville lui a donné un métier, la passion de coiffer qu’elle allie à l’art d’écouter.
Quand on lui demande où est la vie dans un village, elle répond « l’école » sans aucune hésitation. Les trois quarts de ceux qui ont été enfants à Gauchin reviennent ensuite au village. Comme elle. Pour que leurs enfants connaissent la liberté de courir à travers champ et l’art de construire des cabanes. Pourtant les temps changent. Il est plus difficile de faire sortir les gens de chez eux, les enfants qui trainent dans la rue inquiètent quand avant ils s’amusaient, beaucoup craignent de dire bonjour aux inconnus, ont du mal à ouvrir leur porte. Pourtant, il reste dans les villages l’art de se rencontrer, de s’entraider. Hélène fait partie du comité des fêtes et du conseil d’école. L’école c’est la vie dans le village et nos enfants ont la chance d’être peu nombreux, peut-être plus posés qu’en ville.
On n’est pas des sots à la campagne ! Les anciens ont amené des choses, elle fait partie des jeunes qui ont repris le flambeau. C’est plus dur qu’avant mais on n’abandonne pas. Et d’un lumineux sourire elle conclut :
Il faut rigoler pour vivre longtemps !

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