expérience de la vie mortelle (v.hugo)

… Le moi est penché, brisé, fondamentalement sans fond, nostalgique, mélancolique. La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste. La contemplation est brisée par une expérience temporelle. Tout être quel qu’il soit du gouffre est le milieu. Le maintenant que n’en finit pas de dire le passage du temps. La vie est fragile. Elle est brisée. C’est ce qui fait l’intensité de la vie. Tourbillon du passé qui s’en va. Un jour nous triomphons, le lendemain tout est mensonge. Comme le souvenir est voisin du remords. On voit au bord de la mer fleurir le chardon bleu des sables. La noirceur est suspendue à une lueur. J’écoute ce qui parle à ce qui murmure. Au dedans de moi le soir tombe. J’attends je demande j’implore. Comme à pleurer tout nous ramène. Equilibre infini des hommes. Banquet nocturne. L’homme est un spectre. Vérité de la lumière. Le spectre est lumineux. Il faut entendre le rire au milieu des ténèbres. On n’en finit pas de faire l’expérience de la rupture et de la communauté …

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.