L’oeuvre d’art contemporaine représente un interstice social. Karl Marx utilise ce terme pour qualifier des communautés d’échanges échappant au cadre de l’économie capitaliste, car soustraites à la loi du profit. Troc, ventes à perte, productions autarciques, etc. L’interstice est un espace de relations humaines qui, tout en s’insérant plus ou moins harmonieusement et ouvertement dans le système global, suggère d’autres possibilités d’échanges que celles qui sont en vigueur dans ce système. Créer des espaces libres, des durées dont le rythme s’oppose à celles qui ordonnent la vie quotidienne, favorise un commerce interhumain différent des “zones de communication” qui nous sont imposées. L’oeuvre d’art contemporaine développe bel et bien un projet politique quand elle s’efforce d’investir et d’interroger la sphère sociale. P. Henry (à propos des nouveaux territoires de l’art)
Exactement c est très juste. L interstice de la liberté! Merci pour ces beaux mots!
Bises d Avignon!
Marion