oft denk'ich

Je suis allé marcher du côté de la porte nord aux confins de Bruay Labuisière. Je laisse ma voiture sur le parking de Toy’s are us du côté du magasin de fleurs. Pas loin du Bowling. Puis je rejoins Gosnay à pied par le Vasco et la grande chartreuse. Il se met à pleuvoir légèrement quand j’ arrive au centre de Gosnay. Tous les ans à Gosnay en septembre a lieu une création participative. De spectacles vivants. L’année dernière on a pu voir le travail de Komplex Kapharnaum qui a travaillé sur le cercle de famille. Des grandes images projetées sur les murs du village et des histoires de famille (gonaysiennes) qui s’écrivaient sous nos yeux. Puis une balade dans la nuit sur les hauteurs de Gosnay qui mènent à l’autre chartreuse, en friche depuis des lustres. Lieu de fouilles d’archéologues de tous poils. La ballade était mise en scène comme une remontée dans le temps. Le temps des familles. Avec des équipements vidéos sophistiqués, les artistes de Komplex faisaient apparaître sur des cadres tenus par des jeunes gens, tout de blanc vêtus (des anges ?) des ombres, des visages, des formes, des personnes d’avant. Des disparus.  On avait l’impression d’assister à une procession. Une manière de convoquer ceux qui sont partis. Oft denk’ich, sie sind nur ausgegangen. Bald werden sie wieder nach Hause gelangen. Der Tag ist shön, o sei nicht bang. Sie machen nur einen weiten Gang. Souvent je pense qu’ils sont juste sortis. Bientôt ils reviendront à la maison. Le jour est beau, ne sois pas choqué. Ils font juste une longue promenade. Le cortège arrivait ensuite dans la cour de l’ancienne chartreuse et on célébrait un mariage. Je continue mon chemin sous la pluie jusqu’au rond point. Je prends à gauche la côte qui monte dans le bois le long de Cora. Et je retrouve mon auto sur le parking. J’ achète des chicken dips par six, des frites et une boisson gazeuse. Je mange dans ma voiture en écoutant à la radio des neurologues et des neurobiologistes parler de l’empathie. Einfüllung. Se mettre dans le corps d’un autre et ressentir ce qu’il ressent.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.