Sicile / 11/19 / Maroc

Dans la maison toute fleurie habite un monsieur qui nous a dit qu’il était sicilien, arrivé il y a quarante ans. Il a raconté qu’il a fait comme tout le monde, que tout le monde, à l’époque quittait la Sicile à cause de la mafia. Arrivé ici, il a eu la chance de ne jamais descendre au fond, mais il a travaillé aux mines longtemps, même après la fermeture. Il était au rail. Il a dû démonter tout ça quand ça a fermé. Il nous a raconté les connexions du bassin minier, sa carte à lui, qui dépend du réseau ferré.
Un voisin à lui est arrivé, un marocain, avec son fils, et ils ont fait semblant d’être racistes pour se moquer l’un de l’autre. Ça donnait l’impression que c’était une fausse querelle pour beaucoup de plaisir, cette discussion entre voisins, sous le soleil de la fin de journée, un jeu de répartie où tout compte pour du beurre.
J’ai proposé que les danseurs aillent dans la famille marocaine. Il m’a dit, c’est madame qui décide. On verra demain.
Et puis il a dit à une autre voisine qui passait par là que des danseuses allaient danser chez lui. Elle l’a pas cru, alors quand Dorothée et Mathilde sont passées par hasard, et qu’on les a présentés, elle a été toute surprise. Il était bien, ce dernier rayon de soleil entre voisins du 11/19.

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