vole mon dragon

La première chose qu’on a faite, quand le Ballatum s’est installé au théâtre Arc en Ciel à Liévin (je ne compte plus les années), a été de mettre en place des ateliers ouverts à tous. D’année en année on a les multipliés. Au bout de deux ou trois ans il y avait un atelier chaque soir auquel on pouvait additionner tous les stages qu’on proposait le week end. C’est dans ces ateliers qu’on a rencontré Kader Baraka et Philippe Lherbier. Et puis Philippe Lherbier a lui même dirigé des ateliers pour la compagnie. A l’époque on voulait tous faire comme Stanislas Nordey qui avait fait évènement au festival d’Avignon avec un spectacle tiré d’un texte d’Hervé Guibert qui s’appelait Vole mon dragon. R. Solis  avait dit dans Libération que Nordey avait fait son regard du sourd (en référence à Bob Wilson qui avait créé ce spectacle mythique (le regard du sourd) dans l’histoire du théâtre, dans les années soixante dix). Les ateliers étaient devenus aussi importants que tout le reste. Les listes d’attente étaient très longues de tous ceux qui voulaient participer aux ateliers. Et un jour, presque du jour au lendemain tout s’est arrêté. Après quatre ou cinq années de pratiques intensives. La chute a été brutale. Comme si on était allé trop vite. Trop loin. On n’ a jamais réussi à comprendre ce qui s’était vraiment passé..

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