angelica liddell (2)

Le 2 octobre 2008, jour de mon anniversaire, j’étais mal fichue, le temps qui passe me rendait malade, j’avais maintenant pleinement conscience d’avoir perdu tout ce que j’aimais ou avais aimé. J’étais effrayée, furieuse, triste. J’avais pratiquement cessé de lire et d ‘écrire. Le jour même je me suis inscrite dans un club de sport, le lieu de la force et de la résistance, pour y chercher de la contradiction et du soulagement. C’est là qu’est née La Maison de La Force. J’y ai découvert que l’épuisement physique m’aidait à supporter la défaite spirituelle. Un jour où j’étais en train d’écrire à la cafétéria de la cinémathèque, je me suis remémorée la façon dont les trois soeurs de Tchekhov se mentent à elles-mêmes, et cela m’a fait l’effet d’une claque sidérale. Il faut travailler, disait Irina, il faut travailler. Le travail représentait pour Irina une forme d’anéantissement.

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