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Ça se complique dans le coin. On a l’impression que le Louvre fait tout tout seul dans son coin. On était les premiers à se réjouir de l’installation du Louvre à Lens. Mais là ça se complique sérieusement. A quelques mois de l’ouverture du musée, on regarde derrière les grilles du chantier bien gardé les bâtiments prendre forme les uns après les autres. (J’exagère, on peut faire des tours de visite du chantier avec les guides.) Mais à part quelques cours ouverts au public sur l’histoire des oeuvres qui seront exposées au Louvre Lens, pour l’instant il ne se passe rien avec les populations alentours. Ça fait peur. Sincèrement ça fait peur. Parce que du coup ça turbine dans la caboche. C’est bien que ça ramène des gens du monde entier à Lens. Ça va sans doute dynamiser le secteur. Mais est ce que ça va se faire tout seul? Est ce que c’est le Louvre qui s’occupe de tout? Est-ce que ça n’est jamais nécessaire de discuter avec les gens qui habitent par ici? Est ce qu’on s’en fout? Est ce qu’on se dit que c’est en train de se faire de toute manière et que les gens suivront le mouvement? Est ce qu’on se dit que les gens du bassin minier n’ont pas leur mot à dire parce qu’on a mis en place des structures qui pensent pour eux? C’est sûr, ça va amener du changement. En tant que structure culturelle du bassin minier, on avait été intégré à la réflexion lorsque Bernard Stiegler est venu à Lens pour réfléchir sur ces questions là. Sur le lien des habitants au Louvre. Depuis, plus rien. Voilà deux ans déjà. Avec les gens des quartiers qu’on a rencontrés au cours de toutes nos Veillées, on devrait aller les voir et leur dire. C’est quoi ce bazar, on dérange ou quoi?

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