à corps perdu

Quand on intervient dans les lycées comme on le fait pour les Instantanés, ça fait remonter forcément plein de souvenirs à la surface. Je me suis souvenu d’un cours de physique et d’un devoir raté. Je me souviens que pour mes parents, (qui ne croyaient pas en Dieu puisqu’ils étaient communistes) l’école par contre c’était sacré. Un mauvais bulletin ou une mauvaise note représentaient un sacrilège ou un blasphème.  Je n’osais pas annoncer à mes parents que je m’étais planté.  Alors je me souviens d’un après midi à mobylette sur les chemins de terre à monter et descendre les talus à toute vitesse pour expier ma faute, sur le fil de rasoir, au risque de me casser la figure.  A cause d’un devoir raté. Comme si d’un seul coup,  le ciel me tombait sur la tête. Que la fin du monde avait sonné. Pour pas grand-chose. Il fallait que je paye. Physiquement. Ou peut être que le mal-être est moins lourd à porter quand on l’éprouve physiquement.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.