les gens de fiction

On s’est dit qu’on aimerait continuer l’action les gens de fiction qu’on avait commencée à Loos-en-Gohelle en avril.
Demander aux gens d’ici d’inventer un habitant du quartier. Imaginer des anecdotes, sa place dans le quartier, son histoire, sa famille. Inventer la vie de quelqu’un d’ici.
Les gens de Loos s’étaient bien prêtés au jeu. On a vu naître Marie-Jeanne, Paulette, Gigi, Marjolaine, Madame Antoinette, Micheline et Caroline.

On se dit qu’on pourrait aussi demander aux visiteurs du blog d’inventer un personnage d’ici.
Vous êtes donc les bienvenus pour ajouter en commentaire de cet article le récit d’un habitant des quartiers où nous errons. 11, 19, 14, 9, Saint Albert, etc…

0 réflexion au sujet de « les gens de fiction »

  1. Elle a un joli prénom
    Elle s’appelle Marie Magdaleina.
    Elle aura 60 ans en janvier.
    Elle est née ici, mais ses parents venaient tous les deux de Pologne, enfin exactement de Westphalie.
    Ils sont arrivés par le même train,(ses parents)en même temps,
    mais ils se connaissaient pas.
    Sophie avait 4 ans et Roman il avait 10 ans.
    Ils ont vécus dans la même rue longtemps.
    Ils ont eut Marie Magdaleina.
    Petite, elle ne parlait que polonais à la maison, alors à l’école c’était dur de parler français.
    Elle m’a raconté que son maître à la maternelle il l’a accrochée par le manteau au porte manteau parce qu’elle arrivait pas à parler Français.
    Et puis que les polonaises on les mettait au fond de la classe.
    Et puis elle a grandi, elle était à l’école normale à Arras en 68.
    tout ce dont elle se souvient de cette année là c’est qu’elle a eu le droit de ne plus mettre la blouse à l’école normale.
    Elle est devenue maîtresse d’école, elle a fait 3 enfants.
    Roman est mort avant de voir son premier arrière petit fils pointer le bout de son nez.
    Mort de la maladie du fond, la petite bête noire qui lui croquait son air.
    Et Sophie vient d’être déclarée malade d’Alzheimer. Elle cherche Roman partout.
    Marie Magdaleina, elle aura 60 ans en janvier

  2. C ‘est simple, il est né, il a fait ouin, il est parti à 4 pattes sur le terril du 11, là, et a crié l’infamie du monde et aussi qu’il avait faim bordel. Théo, il s’appelait, Théodore La Vache. Théodore la Vache. Depuis on sait pas. Et tout le monde s’en fout La Vache

  3. Je suis le 5ème personnage en partant de la gauche.
    J’ai 15 ans et je venais souvent jouer sur les terrils quand j’étais petit. Et le soir, mon jeu préféré était de crier « je suis le fantôme des terrils » pour faire peur aux enfants et aux lapins.
    Ah oui, si vous me voyez dans la rue venez me dire bonjour : j’ai les cheveux blonds, des baskets noirs et une sacoche kaki dans laquelle je transporte des pétards et aussi on peut me reconnaître à mon bracelet avec des plumes et des perles jaunes, rouges et vertes et son collier qui est identique.

  4. c’est un cinquantenaire d’origine vietnamienne qui est arrivé dans le pas de calais par calais. après 2 mois de bataille pour avoir un sandwich à la cabine et pour pas se geler de froid dans les dunes ou dans la djeûnegueule , un routier l’a embarqué sans le faire exprès dans le sens inverse de l’angleterre: lens.
    il squatte une maison des mines d’une veuve à l’hôpital depuis 6 mois pour alhzeimer. Raser les murs c’est dur . Qui va le dénoncer ?

  5. Il s’appelle Etienne et a 28 ans.
    Il a loué l’an dernier une maison dans le coron et y est venu par amour.
    Pour suivre son amour qui a rejoint ses parents proches du 11/19.
    La région, il ne la connaissait pas. Lui à l’origine il était footballeur. Il a été formé à Nantes mais n’a jamais vraiment percé. Il a arrêté sa carrière avec son arrivée dans la région.
    Un choix de vie comme il dit.
    Aujourd’hui il travaille dans un magasin de sport mais il rêve de voyages.
    Hier, il est allé sur le blog et a vu les photos de Sabine, l’occasion de rêver un peu.
    Le Louvre, il connaît. Enfin il connaît son site d’implantation. Il court dessus. Il s’entraîne dans l’espoir un jour de faire le marathon de New York. Il se demande comment ce sera après la construction et s’il passera encore par là pour courir.
    Une fois il a couru jusque Notre Dame de Lorette mais le retour sous la pluie fut difficile.

  6. Victor ou totor pour les intimes il en a connu des choses au 11/19.

    Il avait eu une enfance brève : reconnu par son beau-père et ce dernier parti, il du très vite jouer son rôle de grand frère pour aider sa mère.

    Il a connu les périodes difficiles du temps de la guerre pendant laquelle il n’y avait plus rien à manger que la misère.

    Il partait alors en Belgique, à pied, chercher de quoi nourrir ses proches.

    Courageux il était le Totor.

    Il devint contremaître et fut respecté parce qu’il imposait le respect le Totor : Sévère mais juste disait-on ! Et courageux avec ça !

    Le 11/19 c’était toute sa vie. Partir en vacances et laisser sa maison ?!!!! C’était pas pour Totor ça.

    Lui c’était dans ses racines qu’il puisait son énergie, sur sa terre.

    Justement cette énergie, cette énergie était mise au service de la petite famille qu’il avait fondée et pour laquelle, comme avant, il aurait tout fait.

    Totor c’était ça, un gars d’ici quoi ! La difficulté n’était que prétexte à trouver toujours plus pour soulager les autres.

  7. Lydie est une nantaise de 25 ans. Elle a débarqué au 11/19 juste après son bac pour suivre des cours de bio à la fac de Lens. Elle suivait son amour de jeunesse venu travailler dans la région.
    Avant d’arriver elle pensait « Ha, le nord pas de calais » c’est pourri! Ça va être galère, la pluie, le ciel gris! De toute façon on reste ici deux/trois ans maxi! Et on rentre chez nous!
    C’était sans compter sur le grand cœur des gens du nord! Tout compte fais ici c’est pas si mal et puis quand on y est on a plus envie de la quitter cette région « humainement chaleureuse »!

  8. Au 11, habite un personnage que l’on appelera le prisonnier.
    au 19, habite le prisonnnier que l’on appelera le personnage.
    tous deux enfermés dans le bunker, sans fenêtre aucune, tous deux rêvent d’espace
    Ce jour est arrivé où on leur a offert l’espace..mais plus ils avaient l’espace, plus ils demandaient de l’espace. Et, d’étouffer !
    alors ils se lovèrent l’un contre l’autre, ils devienrent le 11/19, s’unirent charnellement et s’enveloppèrent d’images.
    Le 11/19 trouva un appareil photo.
    C’est dans l’ivresse qu’il se mit à photographier l’environnement oublié, à dévoiler les beautés cachées des terrains vagues, de magnifier le travail des chantiers….
    Aujourd’hui 11/19 a trouvé son équilibre dans cette folle harmonie et cherche un lieu pour donner l’espace de la liberté aux passagers de leur territoire…
    signé 11/19

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