dernière à béthune

On a fait salle comble. Les séquences qu’on a rajoutées au spectacle fonctionnent bien. C’était un grand plaisir de jouer devant tout ce public. Philippe de Lannion nous a dit, en sortant du spectacle, je suis comme après avoir vu un film de J.L Godard. Je me pose mille questions. Sur la fonction de l’art et de l’artiste. Du rapport de l’image à ‘histoire. De l’utilité de la narration. De la (im)pertinence poétique. Et surtout de quelle narration parle-t-on devant un objet qui se fait sa propre histoire,  qui déroule son histoire propre (dont le sujet, qui plus est, et le rapport du public à l’art et la culture)? On est confronté à la subjectivité de ce qu’on considère chacun comme sa réalité qui combine  l’imaginaire, le symbolique et le réel. Qui nous dit que tout ce que vous racontez n’est pas faux? Et pourtant on sait très bien que tout ce que vous dîtes est vrai et sincère. On est pris. De partout. On jubile et on s’interroge. On mesure combien est nécessaire cette transgression des codes pour éviter le rétropédalage à l’oeuvre aujourd’hui dans nos réflexions (corporatistes). Sous couvert d’une forme populaire on fait face à une proposition intellectuelle complexe. Doublement intéressante. Comme si tout ce qui était en gestation dans les spectacles précédents apparaissait ici au grand jour… 

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