on parle des claques de veillées. On rencontre beaucoup de misère et de détresse, on voit souvent comment cette misère se mue en haine, en racisme, en alcoolisme, en violence. On a pas de veillées sans claque.
On parle beaucoup de ça. De la nécessite, pour continuer à y croire, de ne jamais se blinder pour ne jamais être blasé. Rester ouvert à entendre cette violence et continuer à avoir besoin de « changer le monde » comme dirait Marx et « changer la vie » comme dirait Rimbaud. On se repose à chaque fois la question de à quoi on sert. On se répond en se disant qu’il faut donner une image positive de chacun, de la noblesse de chacun. Ouvrir une petite brèche vers l’amour propre et le respect de soi et des autres. Rester positif. Mais il y a de ces claques dans les veillées. On se demande si on ne tombe pas dans l’angélisme. Face à la misère, dans ces moments de veillées là, on se demande…