Palace (3)

On a joué Quoi-L’éternité? à Béthune, au Palace. Qu’on avait joué au théâtre Garonne à Toulouse aussi. Et à Bar le Duc à l’époque de Françoise Houriez. Bien avant qu’elle n’aille à St Nazaire et qu’elle accueille la première de la tournée des Sublimes. On est allé beaucoup au théâtre Garonne à l’époque du Ballatum. On y jouait tous nos spectacles et puis ça s’est arrêté. Sur un malentendu. Ou tout simplement peut-être que Jacky Ohayon n’aimait plus ce qu’on faisait. Avant hier on a fait une intervention à l’université d’ Artois sur le théâtre et la politique. Sur la base de notre propre parcours. Quand on s’arrête sur ce qu’on a fait, on se rend compte à quel point c’est rempli de paradoxes! Dans la relation aux publics, dans la relation aux autres! Dans ce qu’on voudrait dire sur le monde, sur le rapport de l’art au monde! Sur la place de l’artiste dans la société! Sur les sens de l’acte artistique! On pourrait penser que les décisions importantes qu’on a prises ne sont vraiment politiques qu’après coup. Qu’est ce qu’on fait de ce qu’on a fait de nous?  Dans un domaine qui nous était complètement étranger, le théâtre, dans lequel on s’est retrouvé par hasard, c’est au fond des impasses intellectuelles, psychologiques, esthétiques qu’on a fait demi tour. Avant de s’écraser sur le mur. Ou qu’on a pris des chemins de traverse. Des voies secondaires (en souhaitant que ça nous mène quelque part). Et qu’on s’est rappelé que tout est politique. Comme une bouée de sauvetage.

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