Berthe , Place Lorraine

Cette année c’est l’année des 13 lunes dit Berthe. Une année froide comme on dit. Il a fait chaud l’année où son mari est mort. Son mari à la fosse. Ils étaient dans le trou avant d’y être, elle dit Berthe. Silicosé à 100%. Voulait être incinéré. Sauf que pour faire reconnaître la silicose faut garder des traces. Alors double peine. Deux enterrements. Il était fier son mari voulait pas qu’on le voit malade. Les mineurs sont des gens durs, elle dit Berthe. Et pourtant jamais eu autant de chaleur entre les gens. On s’intéressait aux autres mais elle insiste Berthe, c’était pas de la curiosité, c’était pour vivre ensemble.
Après avoir rencontré Berthe, après sa lecture du poème qu’elle nous offre sur le sourire, après le café et les anecdotes sur le  chat Baptiste mangé par un voisin (avec des pruneaux), après la lecture du poème que son fils a écrit à son père, après, on rentre à Culture Commune. C’est à quelques pas. De son jardin elle voit « sa tour », comme elle dit et les « terrils de pépère ».

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.