ne reste plus que le soleil

La loi est inique, elle est barbare par occasion ou par circonstance. Quand Diogène fait la bête à Athènes, il met en question par son attitude la barbarie de la loi et de la civilisation au nom d’une réinvention de la vie sociale par l’homme (Diogène) qui est censé être sauvage, réduit à la solitude, à l’indépendance. Par la solitude de l’exil à Guernesey ( promontoire du songe et de la pensée en excès ou en déport par rapport à la vie), Victor Hugo fait l’expérience de la liberté comme singularité individuelle (chaque singularité est le centre du monde). Et c’est au travers de cette singularité individuelle que l’homme découvre son rapport à l’autre. La liberté ne peut exister que si il y a l’égalité. Cette singularité individuelle, cette liberté ne peut s’exprimer que si chacun en dispose de la même manière. Eugène Balibar dira l’égale liberté.

Tellement ruiné qu’il n’a plus que son honneur/ Tellement dépouillé qu’il n’a plus que sa conscience/ Tellement isolé qu’il n’a plus près de lui que l’équité/ Tellement renié qu’il ne lui reste que la vérité/ Tellement jeté aux ténèbres, qu’il ne lui reste plus que le soleil.

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