éric l.

On ne s ‘est jamais rappelé. Si une fois. Un peu après que je sois parti. Ça fait longtemps maintenant. Pour me dire qu’il voulait faire le spectacle de Chalons. J’ai du m’excuser de lui avoir griller la politesse. Je suis en train de me demander pourquoi tous les gens que je ne vois plus ne me voient plus. Pourquoi je ne vois plus tous les gens que je ne vois plus. C’est compliqué. Les sentiments sont ambigus. On s’est croisé une fois dans un colloque. On ne s’est pas salué. J’étais avec Stella B., l’administratrice du Ballatum et puis de HVDZ. Pourtant on a connu une sacrée histoire. Une aventure de compagnie extraordinaire. Il était une fois le Ballatum Théâtre etc. On s’est quitté parce qu’on n’était plus d’accord idéologiquement. Un jour il était venu à Ferfay (le village de mon enfance), je l’avais emmené sur le terril de la cité numéro trois. Il m’avait dit que les Cévennes question paysage c’était quand même mieux. Je ne l’ai plus jamais ramené à Ferfay. Ses parents sont venus à l’enterrement de ma mère. Moi j’avais très peur au début. J’avais peur que le Ballatum se casse la figure et de me retrouver à la rue. J’avais peur de devenir clochard. Sans lui j’étais perdu. Faut pas mentir. Faut dire ce qui est. Le théâtre et tout… ça n’avait de sens qu’avec et à travers lui. Je me souviens on avait participé à une rencontre avec J. Grotowski. Dans un château au milieu d’une forêt. On avait été sélectionné, choisi pour rencontrer et travailler avec J. Grotowski pendant quinze jours. A l’écart du monde. J’étais totalement à l’ouest.

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