Ce matin, on est allé voir Paulo, qui tient la brasserie juste à côté du 11/19. On y était déjà allé le mois dernier pour faire des essais de prises de son. Toujours bien accueillis, avec une vraie simplicité.
Paulo nous parle du Portugal. Saudade. Il n’a jamais décidé d’en partir, et ce besoin permanent d’y revenir.
Paulo épluche les patates de ses frites fraîches en parlant avec les habitués. Interview autour d’un café. Encore beaucoup de simplicité et de modestie. On sent l’envie de faire plaisir. Il nous raconte le moment où il a repris la brasserie à Claude et Colette qui partaient en retraite. Il voulait une brasserie exactement comme celle là.
Vous revoilà. Je vous retrouve, à nouveau sur les territoires de la mine.
Déjà, en lisant le blog qui débute, je retrouve le ton saccadé, impatient de vos récits. J’entends déjà vos voix reprendre ces textes lors de la veillée, de cette manière si abrupte et rapide qui m’avait tellement étonnée lors de votre première « italienne ». Et qui maintenant m’émeut.
Alors je vous imagine, sous la pluie et le soleil, arpentant les rues et accostant les gens avec un naturel qui n’appartient qu’à vous.
Je vois Jérémie et sa caméra, juste un sourire, un vrai, mais pas un mot de trop, juste ceux qu’il faut pour capter l’essentiel.
Je vois Flora, son clavier, son appareil photo, son rire qui résonne et son phrasé rapide.
Je vois Guy, bien sûr, dont les yeux, à la fois acérés et doux, transpercent chacun et chaque chose d’une même interrogation, mais laquelle ?
Didier s’émerveillant des rencontres, Martine montant les images dans un calme olympien. Et la grâce des danseurs et acrobates, que je capte déjà avec émotion sur la photo qui sert d’illustration sur le programme de Culture Commune.
Un travail de fourmis paisibles, étrange paradoxe…
Vivement la veillée…