la mort est bleue (cut-up hugolien)

Un clair de lune bleu baigne l’horizon. L’oiseau bleu est caché dans le noir de la nuit la plus profonde. Tout rapport humain est brisé. Le moi est penché, brisé et mélancolique. La mélancolie est le bonheur d’être triste. Le templum est l’espace que découpe l’oracle dans le ciel pour voir l’oiseau qui passe, le temps qui passe. Présence absente. Présence qui n’a pas de lieu. Pure présence absente. Le passage du temps. On voit les algèbres s’écrire. La parataxe des signes de vie et de mort. La vie est fragile. Elle est brisée, elle est fragile. C’est ce qui fait l’intensité de la flamme. Un jour nous triomphons, le lendemain tout est mensonge. Comme le souvenir est voisin du remords. Expérience du mort vivant que nous sommes tous. La noirceur est suspendue à la lueur du clair de lune. La lune est un astre mort mais renvoie la lumière du soleil. Elle est témoin lucide des horreurs du monde. Le manteau d’Isis est couvert de fleurs et de fruits. La vie est inséparable de la mort. Plus la vie est exigence de vie plus la souffrance est profonde. La mort est bleue. Elle n’est pas noire. Un clair de lune bleu baigne l’horizon. Un désir d’atomes de vie au milieu de l’abîme et du gouffre.

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