Rendez vous dans Lille pour la Brique. Auparavant à 10h du matin au bureau de la compagnie à Loos rendez vous avec Julie du Cerrd (centre ressource du développement durable) et Maggie au sujet de la reprise à Lille du film spectacle qu’on fait avec le Cerrd. Puis Lille. J’ai marché dans Lille. Comme avant. Un parcours (inventé) par Lille (Bois de Boulogne), St André, Marquette, Marc en Baroeul, La Madeleine, La Nouvelle Madeleine. Rue Négrier et retour au Champ de mars où j’avais garé ma voiture. Trois euros vingt pour l’après midi. Tous les parkings du centre ville étaient complets. J’ai tellement tourné que j’ai eu peur d’arriver en retard à mon rendez vous. Le Champ de Mars, c’est le meilleur endroit pour se garer. Avant d’aller marcher j’ai voulu aller faire un tour au zoo. Comprendre le monde dans le regard des animaux. Fermeture annuelle. J’ai marché. Marché. Je ne me souvenais plus que c’était si long. En plein froid. Pas à la fin. A la fin, c’était impeccable. Les quelques derniers kilomètres. J’ai l’impression parfois, dans ces moments là (pendant la marche) que rien ne peut m’arriver et que tout peut m’arriver. Mais que ça n’a pas d’importance. Entre le moment où je pars et le moment où je reviens, c’est n’est plus le même temps. Le temps, je veux dire l’époque. J’ai changé d’époque en moins de trois heures de marche. Je marche à la périphérie de Lille au milieu d’usines désaffectées. J’ai dépassé une péniche belge qui attendait devant l’écluse de la Deûle à la sortie de Lille. Je l’ai revue filant dans le silence et la nuit au milieu du canal sous le pont de Marquette. En moins de trois heures, on change d’époque. J’ai vaincu le froid et la fatigue pour remonter triomphalement la rue Négrier et retrouver le Champ de mars. Trois euros vingt.