Trois jours ont passé depuis le présentation des Atomics dans leur version quasi définitive. C’était jeudi soir à la Fabrique, à Loos en Gohelle. Faut pas se plaindre, on a eu du monde. C’est pas facile d’arriver jusque là. Et c’est jamais facile d’amener du public au 11/19. C’est un combat de tous les jours pour l’ensemble de l’équipe de Culture Commune et en particulier ses médiateurs, Karine, Marie, Manu, Arnaud qui travaillent sans jamais rien lâcher. Et pour l’équipe d’HVDZ, en tant que compagnie associée. Mais on n’est pas là tous les jours. En janvier on va faire un Instantané à Dunkerque, à Petite Synthe exactement au lycée de l’Europe et une Veillée pour l’Hippodrome de Douai à Flines les Raches et Lallaing. On n’est pas très présent sur le site au cours d’une année de travail. On finira bien par trouver le moyen d’être plus là. Et sur les quartiers alentours. Mais c’est pas facile de trouver la bonne formule, la bonne organisation. A Lens, près du stade Bollaert, il y a un panneau qui décompte les jours. Jusqu’à l’ouverture du Louvre Lens. On en est à 340 jours ou à peu près. Je me demande bien ce que ça va donner. Pour les gens des quartiers. Des cités 9 et 9bis et 11 et 19. Quand j’ai présenté La Brique pour le centre régional du tourisme, la question qui se posait (aux participants du séminaire organisé par le CRT), consistait à se demander comment on allait pouvoir retenir les gens qui viennent de loin, pour visiter le Louvre. Comment les amener à rester plus longtemps dans le bassin minier? J’ai parfois l’impression qu’avec les gens d’ici les responsables des hautes administrations ont déjà renoncé. Et pas qu’eux d’ailleurs. Sur le 11/19 il y a plus d’une quinzaine d’entreprises et personne, à part Culture Commune et la chaîne des terrils ne s’intéresse au quartier. Et les gens travaillant sur le site n’habitent pas dans le bassin minier. La plupart est lillois. On est en plein conflit de classes.