Après une journée sur le quartier nous voilà lancés! On a vu grand tout de même. Puisqu’on a prévu d’intervenir sur une territoire géographique important. Sur des quartiers éloignés. Tous en périphérie de leur centre ville respectif. Les centres villes de Liévin, Loos en Gohelle et Lens sont des centres historiques qui existaient avant l’époque des mines. La Base 11/19 est loin des centres villes qui regroupent les activités commerciales et de divertissement. Nous avons fait du porte à porte. On peut dire que Culture Commune est très connue dans le quartier. On nous dit « Ah oui là bas en haut, c’est très bien, on y est allé l’année dernière, nos enfants y vont pendant les vacances pour faire des activités ou avec l’école ». On a distribué la plaquette de Culture Commune, le journal de la Veillée et notre petit tract-info-invitation.
On peut regretter de ne pas avoir été plus présent sur les cités ces dernières années. Comme si on n’avait pas su faire de choix entre un véritable travail d’implantation et le désir de faire des spectacles qui tournent. Le travail d’implantation est un travail à temps plein. Au jour le jour. Il faut sans cesse aller vers les gens si on veut vraiment se donner les moyens d’imaginer ensemble des solidarités nouvelles. Nous aurions pu depuis dix ans dans le cadre de notre association avec Culture commune nous rendre véritablement disponibles. Ce qui nous aurait permis aux uns et aux autres d’aller beaucoup plus loin dans la connaissance des cités et des populations et de faire ensemble un véritable travail d’invention, de réflexion et de création. Sur le plan culturel, social, humain, politique. Au delà de nos querelles artistiques.
On connaît une partie des populations, on a travaillé avec les habitants de Lens Liévin de Loos en Gohelle … il y a eu des interventions en 2005. Alors non! nous nous rendons disponibles, je crois que ce que nous ne savons pas faire c’est GARDER les liens, garder le contact. Rappelle toi, on a joué Inventaire dans la salle qui est dans la rue qui descend de la fabrique (la rue de la fosse je crois), on voyait les pigeons de Claude qui s’envolaient.. On a joué dans l’église du 9/9 bis, et même on voyait le visage de Marie sur le drap où Sybille se mouvait, et puis tu voulais écrire Holliwood sur les terrils, et puis, et puis …
Tout ça pour dire, le tout c’est qu’il faut créer avec les habitants un espace de rencontres réguliers…
Bon courage