la chute

L’heure de vérité a sonné de part et d’autre de l’Atlantique, parce que la crise continue, et que les expédients utilisés pour reporter les échéances sont en voie d’épuisement. En Europe cette crise prend surtout la forme du surendettement public, aux Etats-Unis surtout celle d’un étouffement de la croissance. Mais la décision de Standard and Poor’s de dégrader la note américaine en dit long sur le caractère universel d’une crise mondialisée. Le dernier rempart, celui des Etats, est en train de céder. Mordant la main qui les a nourris, les « marchés » exigent d’être sauvés sur fonds publics, puis n’hésitent pas à se ruer sur ces mêmes Etats qui les ont secourus. Sous leur pression, les politiques d’austérité mises en place approfondissent la crise et ce, d’autant plus violemment qu’elles sont maintenant généralisées. Ce faisant, supposées réduire l’endettement, ces politiques l’aggravent au contraire, par réduction des recettes fiscales. Pris dans ce cercle vicieux, le monde capitaliste a d’autant plus de mal à trouver la voie de la sortie que les munitions publiques ont été tirées et sont désormais épuisées, qu’il s’agisse de l’instrument budgétaire ou du monétaire, les taux des banques centrales étant toujours maintenus au plancher, sans grands résultats. Derrière des Etats désarmés, on voit maintenant apparaître clairement les lois implacables du système capitaliste, celles dictées par la soif inextinguible de profit, un système menacé d’effondrement et qui risque d’entraîner l’humanité tout entière dans sa chute.


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