Prendre ce temps là de temps en temps. Le temps de prendre le temps.

Ce matin, Maggie et Guy sont déjà partis quand on arrivait. Chez les Lepilliet, pour Guy, et à la boucherie de Rebreuve pour Maggie. Petits interview. Au QG, Ecole Jean Moulin de Verdrel, déjà, ça monte. Le Godot, pour Thomas, les Pas-de-porte pour Jérémie, les interviews pour Martine et les objets pour Flora. Les veillées, les portraits, les instantanés, c’est toujours cette particularité des deux temps en même temps. Celui du vécu et celui quasi simultané de l’assimilation du vécu, de sa mise en forme. On s’est posé souvent la question de cet état d’urgence sur lequel on joue, avec lequel on compose. Quand on a fait le stage avec le pavé, en septembre et décembre dernier, on a pris pour la première fois le temps d’un retour sur le vécu a posteriori, et c’était à la fois très surprenant, indispensable, et aussi contraire à nos habitudes. Ça a remué beaucoup de choses. En bien. On se dit souvent qu’il faudra prendre ce temps là de temps en temps. Le temps de prendre le temps. Mais cet ingestion en temps réel du réel, c’est aussi ce qui fait les veillées. Le recul fait les atomics, – mélange de souvenirs vécus chauds et savoirs distanciés plus froids – et l’immersion fait les veillées. La spontanéité. Dans la vie, en plein dedans, d’une ville, d’un quartier, d’un village, d’un lycée.

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