partie de campagne

Dimanche, nous sommes rentrés dans la cité des fleurs, une petite pluie arrose la rue des œillets (en hommage à la révolution au Portugal contre la dictature salazariste d’avril 74, peut-être)… nous cherchons la sonnette devant une barrière électrique, pas de sonnettes. on met un tract dans la boite à lettre. On continue. Un couple dépose sa voiture sur le trottoir. On se regarde. On s’approche et on explique pourquoi on est là, qu’on va faire un spectacle sur eux et avec eux. On leur propose une liste de citations. On discute. On filme. On continue la rue. Le terrain de football au bord de la forêt d’Olhain. Le camion qui contient la smob (le chapiteau) dans son ventre est là. Tout près à être monté . Dans les rues, une ou deux maisons « provisoires » des années 40 sont encore debout, gondolées et fissurées mais debout. Une est habitée par une vieille dame qui fait son « petit tour » l’après-midi. Les jardins sont magnifiques et les chiens très présents. Un vieux labrador erre dans les rues mais tout le monde sait à qui il est. Lui aussi fait son « petit tour ». Quand on sonne aux portes. on se rend compte que nous sommes dimanche. Soit il n’y a personne. Soit c’est un repas de famille ou entre amis. Les personnes qui nous ouvrent sont surpris mais se prêtent au jeu avec le sourire. Parfois ils se renvoient la balle :

– bonjour, on vient vous voir pour… voulez vous dire une citation à la caméra ?
– ouh là, ça c’est plus mon père, papa, y’a des gens…
– bonjour, on vient vous voir pour… voulez vous dire une citation à la caméra ?
– ouh là, ben, tu vas le faire toi, moi j’suis pas habillé !

Le fils revient avec sa sœur ou son amie
– bon, on va le faire à deux…
Nous avons refermé le portail avec le sourire de cette courte rencontre.

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