Sur le terril, il y avait trois hommes aux bottes en caoutchouc. Ils posaient des filets dans les roseaux (oui, il y a des roseaux là haut), pour capturer, puis baguer, puis libérer, puis suivre un bruant-des-roseaux.
Montrer qu’un ancien site industriel peut aussi être un site d’intérêt écologique. Un terril sur le chemin d’une migration. Il y a aussi des crapauds rares ici.
On parle des terrils. c’est un lieu d’histoire humaine, un lieu de mémoire, un lieu de vie sauvage, un lieu de promenade, un lieu de pédagogie, un paysage… La « chaine des terrils », implantée au 11/19, a beaucoup de raisons de défendre et se battre pour ce patrimoine là.
Je vais moi aussi inventer un personnage de Loos :
il s’appelle Bruant des Roseaux. Il passe à Loos de temps en temps, en hiver. Il est de passage mais c’est un endroit qu’il aime. Alors il revient. Bruant des roseaux est un voyageur, qui passe du sud de la France au Danemark, du Maroc à la Suède… Il ne rate pas un petit arrêt à Loos, sur le terril. Il y fait chaud et sec. Un climat d’Afrique du nord, à cause du fait que ça brûle encore, en dessous. La terre chauffe. Il arrive que quand il passe une nuit à Loos, on lui offre des bijoux. On lui passe la bague au doigt. Mais ça ne l’empêche pas de repartir.