On a ri beaucoup, en répétant les textes, à cause de doubles sens mais surtout à cause de la fatigue. Il arrive souvent, en fin de veillée, que les fou rires soient incontrôlables. Comme les colères parfois. Mais les colères sont plus rares heureusement. On rit beaucoup. On pleure de rire. On respire, hop on reprend. Faut dire qu’on a un sacré rythme pas très rythmé, qu’on change de rythme en arrivant au plateau. On a passé quinze jours a arpenter les rues. A parler avec les gens. A aller écouter, rencontrer. Et puis tout à coup on est dans une salle noire, entre nous, occupés par de très multiples contraintes techniques et artistiques. Des préoccupations de spectacle. C’est une changement radical. On aime les deux. Certains préfèrent ci ou ça. mais quoi qu’il en soit c’est un grand écart auquel il est bien difficile de s’habituer. Comme un changement d’heure, un décalage horaire. On s’est encore pris un jet lag, ici, à Hénin Beaumont.