pour thomas (2), pour son spectacle camarade divion dans lequel je lis un texte la semaine prochaine

A Divion en remontant (ou en descendant) la rue Arthur Lamendin on passe devant le clos de la Rivière. C’est ouvert de 13H30 à 17H30. Les gens disent bonjour dans les rues et dans les cafés ils serrent la main à tout le monde. Mon père était communiste et pour lui la droite, c’était les socialistes et l’extrême gauche, des fascistes. Je n’ai jamais compris pourquoi il en voulait tant à l’extrême gauche.
Dans la rue Arthur Lamendin, sur une maison au milieu de la rue des gens ont accroché un drapeau bleu blanc rouge. Je me suis demandé qui était Arthur Lamendin.
J’ai fait toute ma scolarité au lycée d’Auchel. C’est triste Auchel, aujourd’hui ! Par contre le lycée est magnifique. Il paraît que l’académie veut le fermer. Un ami, André Bourdon me disait, le lycée d’Auchel était ma deuxième maison. Il a fait toute sa carrière d’enseignant au lycée d’Auchel.
Au bout de la rue Arthur Lamendin on tombe à nouveau dans une impasse. Demi tour.
Quand on était gamin on allait jouer sur les monts de betteraves. Des betteraves blanches. Sucrières. On creusait des trous. On se cachait et on jouait à la guerre. On se tirait dessus avec des queues de betteraves. Les plus hardis lançaient des betteraves entières. On y cherchait aussi des betteraves rouges ou oranges qu’on ramenait à la maison pour nourrir les lapins.
Au numéro 68 de je ne sais plus quelle rue, il y a un autocollant qui représente un poussin qui est collé sur une boîte aux lettres. Partout sur des grands panneaux Decaux, des grandes affiches, Poubelle, tu gênes mon environnement.
Encore une cote, celle qui passe sous la voie rapide.
Mon père, il a fini sa carrière à la fosse 3 d’ Houdain. Il était à la C.G.T. Un jour au lycée, j’ai fait grève. Quand, en rentrant chez moi , j’ai dit que j’avais fait grève, je me suis fait tuer par mes parents. Mon père m’a dit quand on est ouvrier, on a des raisons de faire grève mais pas quand on a la chance d’aller encore à l’école à 17 ans. J’ai jamais compris.

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