agriculteur-mineur

On a parlé des mines, ce matin. Avec Monsieur Willemetz, l’adjoint à la culture. Il se demandait si on avait rencontré des anciens mineurs, si le passé des mines est encore présent. On a parlé de ça en général, l’effacement progressif de la mémoire minière, et le fait qu’il y a de moins en moins d’ancien mineurs, donc de moins en moins de mémoire vivante. On parle de l’accélération de cette disparition. Mais tout de même on parle aussi de la forte présence de la culture locale, tellement liée aux mines. Le souvenir s’éloigne peut être mais il est difficile de parler d’oubli alors que le passé minier est partout, les terrils, l’habitat, et tant de petites choses encore. Monsieur Willemetz évoque le fait que certaines exploitations agricoles locales appartiennent à des familles de mineurs. Il explique que ces familles ont utilisé leurs revenus de la mine pour investir dans une petite exploitation agricole et que les enfants ont fait fructifier cette exploitation. C’est intéressant de voir les choses sous cet angle. On imagine souvent le contraire , les famille rurales qui abandonnaient leurs exploitations pour aller à la mine. Et pourtant il y a eu une certaine osmose entre le travail à la mine et celui des champs. Les mineurs qui arrondissaient leurs fins de mois en travaillant aux champs, qui profitaient ainsi de bons produits. Et ces fermiers-mineurs qui faisaient fructifier leur salaires des houillères en l’investissant dans la terre. Une osmose.

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