Anne-Sophie Bœuf est infirmière libérale à Maisnil. Elle aime la région, dont elle est originaire. Elle aime les gens et son travail et en parle bien. Elle connaît le passé, les difficultés que rencontrent les gens d’ici, avec le passé lourd des mines, et le présent incertain. Elle dit que les gens d’ici ont besoin de bienveillance, qu’on les mettent en valeur. Elle dit qu’il y a eu – mais que ça change – un mélange de honte et de fierté d’être d’ici, d’être fils de mineur ou d’ouvrier. Elle évoque la modestie et la fierté. Ne pas parler de la misère et cacher la pauvreté, même si, c’est sûr, en allant soigner les gens à domicile, en entrant dans leur intimité, dans la vie des familles, elle voit le dénouement et les difficultés que les gens surmontent avec pudeur.
Elle dit, on avance pas en se coupant les pieds, elle dit qu’il faut connaître son passé pour aller solide vers l’avenir et elle évoque le Louvre et la culture comme avenir du bassin minier, comme une porte ouverte.