quitter le npa

Comment dire? Dans une semaine on sera à pied d’oeuvre à Maisnil Ruitz et Houchin. On démarre samedi matin. J’ai une amie qui a quitté le NPA, le militantisme et ses responsabilités au sein du parti pour préparer l’agrégation d’histoire. Elle est prof dans un collège du secteur. A Barlin. Au collège Jean Moulin. On allait manger à la cantine de Jean Moulin à Barlin quand on a fait la Veillée sur la cité 5. C’était en 2006. A l’époque où on faisait des Veillées en deux temps. On avait passé une semaine en février, sous la neige, à la cité 5 et une autre en mai ou en juin. Sous le soleil. C’était les premiers pas de Flora et Maggie sur les Veillées. Je pense à tous ces militants d’extrême gauche très engagés qui sont devenus des penseurs de l’histoire moderne ou de la philosophie. Comme Benjamin Stora, Regis Debray… Regis Debray s’était engagé à l’école normale supérieure à l’époque où tout le monde y était communiste. Avec Louis Altusser. Quand je parlais avec S. qui est prof d’histoire à Barlin et qui pendant des années s’est donnée corps et âme au Parti, elle disait qu’elle ne comprenait pas qu’on ne puisse pas militer. Elle disait, qu’est ce que la vie a de si intéressant qu’on n’ait pas le temps de militer. Elle distribuait des tracts et collait des affiches à cinq heures du matin devant la Française de Mécanique à Douvrin toutes les semaines, ou à Plastic Omnium et STA à Ruitz. Quelque soit le temps et l’époque de l’année! Qu’est ce qui se passe qui fait que d’un seul coup le désir d’apprendre est plus fort que tout le reste, plus fort que le plus profond des engagements?

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