Hier après midi j’ai vu Manu de Culture Commune qui veut reprendre des études à l’université. Pour être admis il doit rédiger un mémoire sur la médiation à Culture Commune et le parcours du Ballatum Théâtre et de la compagnie HVDZ. On a parlé très longtemps. Plus de deux heures. J’ai essayé d’être aussi complet que possible. Mais c’est pas facile. On a longuement parlé de notre arrivée au théâtre Arc en Ciel à Liévin qui coïncide avec la mise en scène par Eric Lacascade d’Ivanov de Tcheckov. Qui va faire un tabac et façonner durablement l’avenir de la compagnie. Jusqu’à la dislocation quelques années plus tard après la mise en scène d’Electre de Sophocle pour laquelle on avait pensé deux formes différentes. Dans un premier temps, un spectacle qu’on avait appelé Rêve d’Electre, dans un espace circulaire composé d’estrades (vertes) en bois (dont Culture Commune se sert encore aujourd’hui) et dans un deuxième temps Electre, cette fois-ci dans une version frontale. Le prologue de la pièce avait été écrit par Eugène Durif. Ensuite on a parlé de la découverte du cirque, du retour au 11/19. De la mémoire ouvrière. Du changement de cap et du désir d’engagement de la compagnie HVDZ. De l’éducation populaire. J’ai dit, j’avais mis mes pas jusque là dans ceux d’Eric Lacascade. Fallait que je me trouve un autre chemin. J’avais nié une partie de mon parcours (les corons, le monde ouvrier, les classes irréconciliables). Maintenant je n’avais plus le choix. C’était d’autant plus nécessaire que nous étions au 11/19, ancien site minier ( la vie vous joue de ces tours tout de même). Alors il y a eu J’mexcuse avec Kader Baraka (la preuve que les classes sont irréconciliables). Pour le festival Latitudes Danses de Lille sont organisés des débats sur l’art et la société. On m’a invité à participer à une table ronde avec plein d’artistes dont Eric Lacascade. Mais nous serons à Hinges et Locon pour les Portraits de villages.