après-demain on va à dunkerque

Dans deux semaines on reprend au lycée Emile Zola de Watrelos. Un autre Instantané. On met en place les hébergements et on organise les interventions dans les différentes classes. On met en place les hébergement des Veilleurs sur toute la période des Instantanés et des Portraits à venir. C’est beaucoup plus compliqué qu’il y paraît. Les budgets sont serrés et ce sont des actions ni ne rapportent pas d’argent. Les budgets des structures culturelles sont chaque année revus à la baisse. Les enveloppes budgétaires, comme on dit à la direction régionale des affaires culturelles n’augmentent plus depuis des années. Par exemple il existe en région un certain nombre de compagnies qui sont conventionnées par l’ état  et bénéficient à ce titre d’un subventionnement constant sur au moins trois ans. Mais l’enveloppe budgétaire pour l’ensemble des compagnies n’augmentant pas d’une année sur l’autre, il est impossible de conventionner de nouvelles compagnies. A moins d’en déconventionner d’autres. Et c’est aussi ce qui se passe pour les structures culturelles de création et de diffusion du type centre dramatique national (comme le grand Bleu avec qui ont fait les Instantanés) ou les scènes nationales, leur budget est revu à la baisse tous les ans. On peut dire que là aussi c’est une manière de démolir les service public de la culture. Toujours est il que par la force des choses, on demande aux compagnies de faire des économies et dans le cadre des résidences, comme pour les Instantanés ou les Portraits, de loger tout le monde à moindre frais. Mais pour quelqu’un qui passe la moitié de sa vie à l’hôtel ou dans des gîtes, il faut tout de même un peu de confort. Après des années et des années de route, on ne veut plus dormir pendant des semaines dans les Mister Bed, Formule 1 ou Première Classe qui n’ont rien à voir avec une première classe (je me souviens des graffitis  et des chewing-gums collés sur la ferraille du sommier  et sur la planche du lit du dessus et des chambres qui donnent directement sur l’extérieur, les jours de pluie et de grand froid. Des matins, à peine réveillé, où tu réfléchis et tu te dis, si je faisais une valorisation d’acquis d’expérience qu’est ce que je pourrais faire d’autre? et qu’est ce qui existe comme formation pour comédien, trente ans de métier, perdu au bord de la route?)

Après-demain on va Dunkerque; ça va être bien. On se prépare une belle saison à Dunkerque. On y était allé avec Sandrine. On avait mangé des chips dans la voiture en revenant. Elle avait raté son train pour Rouen. Elle avait passé la nuit à l’hôtel, à Arras. Il avait neigé très fort sur la route du retour.

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