un jour

Ecrire comme une jalousie du réel A. Ernaux. Un jour Didier avec qui on travaille depuis très longtemps nous disait j’ai ramené un livre d’Annie Ernaux au Ballatum et personne ne s’y est vraiment intéressé. Et maintenant à HVDZ, on découvre Annie Ernaux comme si c’était une révélation. Je pense qu’à l’époque du Ballatum, je ne voulais plus entendre parler du milieu d’où je venais. On faisait du théâtre. On était loin des considérations sociales, politiques et sociologiques. J’ étais parti dans ma tête loin des cités ouvrières. Ou du moins je le croyais. Un jour, j’ai emmené E.L, mon acolyte du Ballatum,  sur le terril de la cité 3 à Ferfay. Je luis disais, d’ici on voit les monts des Flandres, le mont Cassel, le mont Rouge, le mont des Cats, le mont Noir. Il m’avait répondu je ne sais plus quoi mais toujours est il que je me suis dit ce jour là que plus jamais je ne le ramènerai à Ferfay. A la cité 3. Numéro 3, comme on disait. Dire que pendant des années je suis allé passer des vacances dans sa maison de campagne dans les Cévennes. J’avais peur de rien. Je ne me rendais même pas compte que plus j’allais, plus je m’enfonçais, plus j’étais ridicule, plus j’allais en souffrir. Qui aurait pu me dire? Je n’avais qu’à écouter Didier et lire Annie Ernaux. Cette nuit j’ai fait un rêve, on jouait les Atomics dans un lycée et je ne retrouvais personne. Tout était fermé à clé. A la fin du rêve, j’étais dans une pharmacie. A Roubaix.

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