ça discute

On approche tout doucement des dernières représentations à la Fabrique. On a cette impression d’avoir créé un spectacle un peu interlope. Qui déclenche des réactions vives. A la fois enthousiastes ou très hostiles. En tout cas hier on a pu encore bien discuter. Reparler de la démarche. Du rôle de l’artiste dans la société. De ce qu’est un artiste. De pourquoi et comment chacun est artiste. On a reparlé d’éducation populaire. On a dit que les compagnies auraient raison de se rapprocher du Pavé. Non pas pour épouser aveuglément les théories du Pavé mais pour replacer ce que nous faisons à sa juste place. Participer de l’éducation populaire. Faut savoir que tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. C’est le mérite de jouer et de débattre soir après soir comme nous le faisons. On nous dit, mais vous risquez de vous faire détruire par les responsables de l’art qui pensent que la culture n’aurait rien à faire du social. Comme si ce que nous faisons était un travail de médiation culturelle et non pas de l’art, avec tout le mépris que certains peuvent avoir pour la médiation et l’action culturelles. Sans parler du faire semblant. L’oeuvre est dans la démarche. De la médiation à la création. C’est difficile de faire bouger les positions dominantes. Il y a bien des positions qui ressemblent plus à des postures qu’à un quelconque engagement ou une vraie volonté de changement. Pourquoi voudraient ils changer, puisque pour eux tout va bien? On est passé il y a fort longtemps de la lutte des classes à la lutte des places. Difficile de rester intact… Donc nous disait cette dame, vous seriez détruits si on savait ce que vous faîtes. Nous voilà prévenus. Mélanger l’art et le social: ça ne se fait pas…

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