Les nuages des premières représentations se sont un peu dissipés. Le brouillard est un peu retombé. Pourtant aujourd’hui il pleut averse. On avait tous une grosse envie de week end. Hier on a explosé la jauge. On n’était plus assez de tous ceux qu’on est pour discuter avec tout le monde. Puisqu’on a bien dit qu’une part importante de ces représentations-ci c’est la discussion avec le public. Avec les gens. Après la représentation, on prend deux minutes pour reprendre son souffle et on part vers les gens. Hier c’était fin de semaine et les gens étaient là de partout. Nous n’avions pas assez de toutes nos bouches pour dire, raconter, essayer d’expliquer et de nos oreilles pour entendre, comprendre, s’approprier tout ce qu’on nous donne, propose, pour repenser le monde et tout ce qu’on fait. Pourquoi on le fait, comment l’améliorer, comment continuer… On se dirait sur une Veillée. On veut voir tout le monde mais on n’y arrive pas. On se dit, si on ne voit pas tout le monde, on n’aura pas fait ce qu’on devait faire. On a dit qu’on discuterait avec chacun. C’est pour ça qu’on avait décidé de jouer dans la petite salle. Pour une petite jauge. Pour ce dialogue. Cette rencontre. Cet échange. Henri Devier est venu de Bergerac. De la Gare Mondiale. Bergerac, c’est la première Veillée qu’on a faite en dehors du bassin minier.