toute la journée à discuter

On a passé quasiment toute la journée à discuter. Les danseurs ont dansé ce matin et nous ont rejoints cet après-midi. On a parlé des conditions de travail dans les sphères culturelles, de ce qu’on accepte et à quel moment on refuse les conséquences de ce métier-passion. Didier nous a lu encore des morceaux du livre de Brossat, Le grand dégoût culturel, qui souligne la différence entre art et culture. Et puis on a parlé aussi, suite à la lecture d’un extrait, de la prolifération des images qui remplacent le militantisme, le politique, mais aussi la foi, le religieux. On a ressorti les documents qu’Annaïg et Anthony, du Pavé, nous avait donnés. En fait, c’est mieux que ça. On se disait qu’il fallait sortir ces documents, on était en train de se dire ça et Olivier est rentré à ce moment là et il avait les documents à la main. Par un hasard incroyable.
On a encore fait pépites et râteaux et, entre autre, parlé du handicap, des handicaps, et des attitudes variées, parfois surprenantes, parfois cruelles, de nos sociétés, face aux handicaps. On a parlé aussi de la méthode Alinski, de la division du travail, en général et entre nous en particulier. On a parlé des partis politique et de l’engagement politique. On a parlé de ce que c’est qu’être artiste, de quel travail pour quel salaire, travail lié, travail libre, travail subordonné. On a parlé du travail de l’ouvrier comparé au travail de l’artiste.
Didier dit : j’ai la tête farcie. Nous aussi, on est farcis mais aussi contents de prendre le temps autour d’une table, une grande tablée, tous ensemble, à parler du ressenti de chacun, de l’engagement propre à chacun au sein des veillées. Ces moments là sont précieux et on se demande comment pourquoi on avait attendu si longtemps pour les mettre en place.

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