mont blanc -carnets de route-

La salle est pleine là bas. Des centaines de gens assistent à un spectacle et ils sont ravis. Un spectacle qui parle de politique et qui fait rire et s’émouvoir. Qui ne parle pas de classe ouvrière. Penser la société en fonction de la lutte des classes n’est pas une posture, c’est chercher le bonheur. Ici on dit, mais vous auriez fière allure  si vous jouiez des textes du répertoire dans des vêtements de marque alors que c’est tout le contraire qu’on vit et qu’on défend. On donnerait sa vie pour ce travail là, les Veillées. Au Ballatum c’est ce qu’on faisait, des textes anciens en habits  chics d’aujourd’hui.  Je n’ai jamais été aussi bien habillé que dans les spectacles du Ballatum. Je me souviens, je faisais un officier de l’armée russe dans une pièce de Tcheckov, dans un magnifique costume gris. C’étaient les nouveaux romantiques. Des costumes taillés sur mesure. Ou de marque. Au Pavé ils n’ont pas de vêtement de marque, même si F. Lepage écrit avec un stylo Mont Blanc. Ils ont pourtant fière allure, aussi. Hier on a beaucoup dansé. Les danseurs ont un courage monstrueux. On a lu le grand dégoût culturel qu’on a mis sur le blog à la rubrique des Atomics. On a essayé d’autres façons de dire les textes. On les chante. Enfin on a cherché d’autres musiques. D’autres tonalités. On travaille les textes par blocs entiers. Et puis on a continué à se raconter nos pépites et nos râteaux des Veillées. Les spectacles qu’on faits avec les gens. Les Veillées, c’est pour ne pas sombrer. Pas mourir. Habillés comme on est.

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