autre chose -carnets de route-

Toute la matinée on a travaillé sur un enchaînement avec les nouvelles danses. Le plateau est vraiment très étroit et très encombré et on est nombreux (pour ce petit plateau). Hier midi on a fait une réunion pour décider des actions qu’on mènerait au théâtre du Grand Bleu le jour du retour sur les différents Instantanés qu’on aura fait dans la région avec le Grand Bleu, Culture Commune et la Condition Publique de Roubaix. On a décidé de reprendre Inventaires qu’on avait présenté au Prato, lors de l’inauguration du nouveau Prato et qui avait fait scandale. Et à quoi ne pense t elle pas quand elle danse? Jérémie travaillera des portraits de lycéens. On fera des portraits citations et des installations de vidéo et de photos… La réunion a duré un peu dans l’après midi. Puis on s’est remis aux danses et aux récits sur les Veillées. C’est pas facile; comme on dit, ça se saurait si ça l’était. Qu’est ce qu’on est content d’avoir mis en place ce stage avec le Pavé! On comprend mieux nos doutes et nos incertitudes quant aux spectacles et à l’art. On se dit que c’est pas une question de peur même si ontologiquement la peur est toujours là, parce que vivre fait peur et la nature est d’une infinie cruauté. Mais là, il ne s’agit pas de ça. C’est qu’il va de cette terrible imposture, la culture pour tous. Qui est un oxymore. Pour être plus juste, on pourrait dire l’art contemporain pour tous… Et quand on vient du peuple travailler là dedans,  se mêler d’art contemporain, c’est une traitrise. Je suis un social traître. C’est ça qui ne va pas. Si ce n’était que la peur. Non, c’est autre chose…

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