Ouh on a morflé pendant deux jours. Très intéressant mais on a morflé. On est revenu sur le sens qu’on donnait à notre engagement dans les Veillées. Le Pavé doute enfin ne croit pas à la possibilité qu’on puisse revendiquer de faire de la politique de l’art ou de l’art de la politique. Faire de la politique, c’est travailler à la transformation sociale. Pour dire, ils disent l’art contemporain, c’est l’humour des riches. On est secoué par ces deux jours de formation aux conférences gesticulées. Comment vous osez aller voir les gens pour parler de la condition ouvrière si vous ne savez pas où vous en êtes politiquement? On s’est dit qu’on allait mettre en place régulièrement des temps de formation, d’information politique pour qu’on soit un peu plus au courant, en termes de regards politiques sur le monde. Et qu’on puisse davantage développer nos discours. Bien sûr pour ceux de la compagnie qui le voudraient bien. On a vu leur conférence gesticulée jeudi soir. C’est pourtant un travail artistique, une pièce de théâtre formidable. Une mise en scène de 3h45 sans qu’on s’y ennuie une minute avec des très bons acteurs. On ressort de là grandi et intelligent. Pour le Pavé il ne s’agit pourtant pas de théâtre mais de conférence gesticulée. Tout est dans les mots. On a été mis à dure épreuve. On a fini hier après midi en racontant des anecdotes de terrain sur les veillées pour mettre en place notre propre conférence gesticulée qui s’appellerait les Imposteurs ou Incultures 11/19. C’était très émouvant. Aujourd’hui on commence les répétitions des Atomics…