Jardiniers, en Douaisis

Ce matin, dans des jardins ouvriers, on demande aux jardiniers de nous présenter leur jardin.

Bouchem nous montre ses échalotes, ses oignons, ses fèves, ses figuiers, ses salades et ses pouces de petits pois. Les pouces de petits pois, c’est sucré, les lapins et les oiseaux en sont friands. Alors pour ne pas se faire bouloter tous ses petits pois, Bouchem les couvre avec du grillage.
Les pommes de terres, il ne les a pas encore plantées, mais il a déjà préparé la terre.

Sur une autre parcelle, on croise Hocine. Chez lui, il y a aussi de la menthe, des fraises et des herbes aromatiques. Il a construit un abri pour ses outils sur le côté de sa maison de jardin. Dans la maison, il y a un de quoi se reposer et prendre un café, après avoir travaillé le jardin. Dans un petit filet vert, il y a de minuscules oignons qui attendent d’être plantés.

Dans les allées, sur d’autres parcelles, on croise d’autres jardiniers.
Sous un skydome reconverti en serre, on nous montre des pouces et de jeunes plans de piments, de tomates et de courgettes. À côté, on n’a pas encore planté, parce qu’on attend que les saints de glaces soient passés. Là, il y a des bacs avec du crottin de cheval, récolté au manège à chevaux à Douai et qui se transforme patiemment en fumier. À côté d’un rang d’ail, on trouve aussi du chiba, pour faire le thé.

Et il y a l’eau, qui manque de plus en plus ses dernières années.
On nous dit que même avec 4, 5, même 6 citernes, ça ne suffit plus pour tenir tout l’été. Dès avril, il faut arroser, arrivé en juillet, les réserves sont vides. Puis une citerne ça coute 40 euros, alors on ne peut pas en ajouter trop. Et arroser, ça ne marche pas aussi bien que la pluie.

Dans certains jardins, il y a parfois un accès à l’eau. Ici, on ne peut compter que sur la météo.
Alors certaines années, malgré le travail fourni, la récolte n’est pas toujours à la hauteur. Certains se découragent et laissent leur parcelle en friche.

Les jardiniers s’interrogent. Est-ce que c’est ça le changement climatique ? Ou peut-être que c’est le terrain qui fatigue ?

Bouchem, Hocine et les autres viennent tous les jours pour entretenir leur terrain. Ça prend du temps, mais ils aiment être là. Ils s’échangent des plans, des graines, se donnent des coups de mains. Viennent juste pour bavarder parfois.

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