le bout des pavés

En porte à porte dans le quartier autour de l’arrêt de tram Chêne des anglais et de la rue de la boulonnerie.
Jérémie, accompagné d’Adeline – qui nous suit en photo – sont allé dans les barres d’immeuble de Champlin et ont fait des portraits sur le pas de la porte.
Flora, accompagnée de Ludovic – qui nous suit pour écrire un article – sont allés rue du pressoir, et ont demandé aux gens un objet beau ou important. Un monsieur qui avait beaucoup d’humour et d’autodérision a répondu, Oh, vous m’embêtez avec La Culture ! Je vais vous montrer un objet laid et ridicule. Il nous a montré une petite statue de danseuse qui bouge et puis on a discuté de tout et surtout de n’importe quoi pendant quelques minutes, et c’était drôle.
Quelques pas plus loin, on a rencontré des habitants de toute éternité, nés dans le quartier, et même dans la rue, il y a plus de soixante dix ans. Guy et Claude sont, eux aussi, de joyeux drilles. Il y a écrit, sur le portail, attention au chien, et on voit un chien qui vient réclamer caresses et câlins, et qui nous fait la fête, c’est Nounouk… Claude et Guy nous font une liste du quartier d’autrefois, les genets, le château, les petits jardins en bas, la ferme Billy, les cressonnières, le bouilleur de cru et son alambic, les champs de blé et l’usine de boulonnerie de l’Allemand, après le blé, les baraquements qui devaient être temporaires et sont restés longtemps, ils s’appelaient le chêne des anglais et le bout des pavés. Et puis il y avait la cidrerie. Guy dit, parce qu’on est pas des païens, on se souvient aussi des communions et des roses qu’on ramassait et de défilés. Claude dit, moi je suis pas catho, mais c’est vrai que c’était beau, et Guy dit, moi je suis juste semi, je crois aussi beaucoup en mon porte monnaie.

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