L’évolution, c’est les autres – L. Caroll

Les madeleines de Thibault, le boulanger de Croisilles, et un bon café sont les ingrédients d’un accueil chaleureux chez Caroline bénévole du comité des habitants. Christelle, la vice-présidente, nous y rejoint. Toutes deux habitent Croisilles depuis une dizaine d’années. Ce qui les a marqué : « Quand on croise les enfants, ils nous disent « bonjour ». Et puis, « On peut y naître, y vivre et mourir, parce qu’il y a le nécessaire et le superflu ».
Elles sont, avec 5 autres personnes, à l’initiative de l’écriture d’un livre mémoire de la guerre 14 – 18, sorti ce 11 novembre. C’est quoi l’histoire de ces mémoires ? Voilà comment tout a commencé :
D’abord, il y a eu l’organisation de cafés citoyens pour se retrouver et créer du lien entre les habitants, entre les générations et entre les différents quartiers. Faire que ces moments leur appartiennent. Lors des premières rencontres un flow incroyable de témoignages de la vie pendant la guerre sont remontés à la surface de la mémoire des anciens. Il était incontournable de mettre en valeur ces récits, « Sinon, ça va se perdre. En plus, ils sont une source rare de la vie des civils pendant la guerre. ». L’écriture de ce livre a pris deux ans ! Deux ans d’une aventure humaine et de belles rencontres qui se sont officialisés par la création de l’association « Croisilles, mémoire et nature ». Nature ! Caroline nous explique : « Le paysage n’est pas séparé de l’histoire, Croisilles a été rasée pendant la guerre, de la topographie… ». D’ailleurs, la commune s’inscrit dans une démarche environnementale. La préservation d’une zone humide par exemple… d’où le chantier mares. C’est génial que des habitants s’approprient les enjeux de préservation de ce précieux milieu naturel. « Être bien ensemble dans un environnement sain », en plus chaque action est propice à créer des liens. Les échanges facilitent les échanges… C’est enrichissant ! La diversité des personnes qu’on rencontre est aussi une richesse, l’accueil des migrants en fait partie. Christelle et Caroline nous racontent, si je ne m’ouvre pas à d’autres horizons, je ne connais qu’une sorte de plats, qu’une sorte de conte… La diversité culturelle m’a permis de découvrir des plats délicieux, de découvrir des contes formidables comme Kirikou, apprendre le djembé, des proverbes de sagesse…
À l’image de ce livre qu’ils ont écrit pour graver dans un livre la mémoire des anciens, « Quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » – Proverbe africain d’Amadou Hamapâté Bâ.

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