Changer de prénom et revenir

Au QG, qui s’appelle ici le Cube, en début d’après-midi, membres, présidente, directeur, vice-présidente…, bref le « comité des habitants de Croisilles » est venu nous rendre visite, prendre le café avec nous. Enfin, nous rendre visite, façon de parler parce que le Cube, c’est la maison des associations, alors en fait c’est eux (les membres du comité des habitants) qui nous accueillent ici, même si pour une semaine, le Cube s’appellera le QG du Portrait de Croisilles. On fait un tour de table avec météo intérieure : mettez-nous des paillettes dans les yeux, je suis très content, très curieux, ravie, très impatiente depuis le temps ! Et puis ils nous racontent ce qu’est ce comité des habitants de Croisilles.
Et puis on part faire la visite du village. En chemin, on reparle avec François, qui avait dit – quand on avait parlé du CAES et des migrants – que ses parents étaient polonais. On reparle avec François pour en savoir un peu plus. Est-ce que c’était pour travailler dans les mines que votre père était venu de la Pologne jusqu’ici ? Oui. En fait, son père savait diriger une charrette conduite par des chevaux, alors bien sûr il a été envoyé au fond. Pour les charrettes tirées par les chevaux au fond de la mine. Mais le père de François s’est aperçu qu’il était claustrophobe, alors il a été renvoyé et il est reparti en Pologne. Mais il voulait revenir en France, alors il a pris le prénom de frère pour pouvoir le faire. Il est revenu pour travailler dans l’agriculture, ouvrier dans l’agriculture, avec le prénom de son frère.

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